Folie passagère...

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: Folie passagère... Mar 17 Fév - 1:42

Dès l'aube, Alwena sortit de l'auberge, pour se balader partout sur les terres qu'on lui avait vaguement parlées. Elle n'était pas au courant que des petits voleurs couraient les rues mais elle adorait les surprises et voir comme les gens cherchent toujours la faciliter pour s'enrichir. Elle n'allait pas s'en plaindre après tout cela lui permettait de rencontrer de nouvelles personnes bon certes, il préférait ses petites poches. En y réfléchissant, elle n'avait pas vraiment de poches donc où elle pouvait mettre son argent...
Mais sa réflexion cessa en pensant à l'argent qu'on lui volait, elle fut déçue car elle ne pourrait pas offrir des verres à ceux qu'elle croiserait, elle soupira en continuant sa ballade.

Au cours de sa ballade, elle trouva un joli banc en face d'une belle cathédrale mais bon, le temps des prières n'était pas son truc, ni son fort.
En plus, il n'y avait aucun mariage à l'horizon, elle était triste, elle aurait pu s'inviter, profiter de la nourriture gratuitement et qui sait voir de bons hommes sur les lieux. Elle rigola en pensant à ces messieurs dont certains arrivaient encore à la surprendre, mais il ne fallait pas grand chose pour la surprendre non plus. Elle croisa les bras et tapa nerveusement du pied en pensant à la miss capricieuse qui devait se jeter dessus pour les garder que pour elle. Elle regretta de ne pas l'avoir enfermé dans un cachot, de l'avoir noyé on ne sait où ou bien tout simplement l'avoir rendu amnésique pour qu'elle devienne toute sage.

Elle continua son petit voyage avec ses bonnes et mauvaises pensées, elle ne croisa presque personne sur la route à part les voleurs mais elle commença à s'habituer. Elle cherchait désespérément un lieu pour se poser mais elle avait beau marcher par ci et par là, que des voleurs à l'horizon. Elle chercha sur son front, son bras et qui sait sa cuisse ou il pourrait se trouver un détecteur, une marque, n'importe quoi pour que ces petits voyous la trouvent mais rien. Ils avaient du se donner le mot finalement, mais elle se demandait pourquoi ils voulaient tant la ruiner... pour s'enrichir certes puis elle se mit à rêvasser en pensant qu'ils leur achèteraient un joli bouquet, des diamants, pourquoi pas une ville aussi.

Soudain elle descendit de son petit nuage, quand elle faillit tomber à cause d'une marche qu'elle n'avait point vue. Elle grommela quelques mots et partit loin de la ville pour se retrouver dans la forêt, là elle se laissa guider par le vent, le bruit, et surtout ses rêveries.
Elle se mit à fredonner une petite chanson tout en souriant, elle se demandait bien où elle allait pouvoir pique-niquer, elle voulait changer sa routine et le pique-nique lui est venu en tête. Elle avait envie d'inviter miss capricieuse puis stoppa à temps la bêtise qu'elle allait faire ou peut être pas...

Elle regardait à droite, à gauche, s'aventurer jusqu'à des cabanes, l'attitude n'était pas son truc mais sa curiosité était trop forte, et elle joua les petites sauvages. Le temps de l'amusement devait s'arrêter surtout quand son ventre commença à gargouiller, elle rougissait d'entendre ce bruit. Puis elle posa ses mains sur ses joues pour les refroidir un peu, elle sourit de plus belle et s'installa dans un coin pour faire taire ses bruits de famine avec un sandwich qu'elle avait vite préparé. Elle ne voulait pas perdre son temps dans le déjeuner et quand elle eut fini elle se remit de suite en route tout en dansant ou sautillant avec l'air qu'elle fredonnait.

Elle continuait ses bêtises soit elle allait au cabane, soit elle retournait en ville peut être qu'elle espérait croiser quelqu'un ou tout simplement voir si les choses avaient changé durant son absence. Puis elle partit dans les égouts pour visiter de nouveau ces lieux si anodin, si humide et si nauséabond. Après tout, elle s'était habitué aux odeurs des poubelles, aux rencontres avec des souris et des rats alors pourquoi devait-elle craindre les égouts et elle ne croisait jamais personne ici qui sait elle avait trouvé une cachette pour ses petites découvertes...
Elle quitta donc ce lieu sombre et qui sait sordide, elle se retrouva dans les rues, passa devant les boutiques mais les voleurs ne voulaient pas qu'elle s'achète quoique ce soit donc elle ne posa même pas un regard en cette direction.

Enfin, il était temps d'arrêter cette longue ballade pour trouver le fameux endroit, ou elle pourrait savoir ce qu'elle trimbalait toute la journée. Par chance, les voleurs n'avaient point vu ce qu'elle avait soigneusement préparé... en même temps ce n'était pas de l'argent !
Elle avait cherché longuement cet endroit et l'ayant trouvé, elle avait décidé un jour de savourer un bon repas là bas. Pour une fois, il ne faisait pas trop froid ni trop chaud, un peu de nuage et quelques rayons de soleil, elle n'allait pas demander la lune non plus. C'était le temps idéal pour pique-niquer, elle en avait décidé ainsi et peu importe qu'on la contredise ou non pour elle c'était le jour J.

Elle se rendit à ce fameux lieu pour enfin savourer ce repas que son estomac désirait tant depuis que la journée avait commencé. Elle chercha un coin reculé, pas trop non plus, et s'y installa. Elle pensait être tranquille mais voila encore des voleurs puis un tueur, celui là n'avait pas du aimer voir son visage, à moins qu'elle n'avait point fait attention à lui alors il avait décidé de se manifester mais en vain, elle resta plongée dans ses pensées, ou peut être qu'il voulait son repas, à moins qu'elle eut pris sa place sans le savoir...
Donc elle en profita pour se balader vite fait au paradis rien que pour voir si un coin n'était pas intéressant pour son pique-nique mais non... en plus, elle vit la miss capricieuse ! Elle regarda les alentours, si elle était là c'est qu'un homme ou des hommes intéressant s'y trouvaient. Elle se demandait où elle les avait cachés, à moins qu'ils l'avaient fuie... elle secoua la tête en rigolant de sa sottise. Elle préféra repartir vers le lieu où on l'avait méchamment arraché.

Elle retourna donc vers cette forêt et surtout ce lac qui l'attirait tel un aimant. Assise dans son petit coin, elle regarda autour d'elle pour voir s'il n'y avait pas des vautours ou autres, pas un bruit, elle sourit. Elle pouvait enfin déguster son repas mais elle le fit avec une telle lenteur que même les oiseaux et les souris auraient eu le temps de tout lui piquer.
Une fois qu'elle eut fini, elle regarda le paysage et se laissa bercer par le vent, puis le ciel commença à s'assombrir. Elle ne pensait pas qu'il était si tard, elle se demandait si elle n'avait pas trop fait de bêtises en une journée. Puis, elle décida que ce n'était rien, qu'elle avait encore plein de choses à faire...

Elle regarda le ciel pour voir apparaitre les premières étoiles, elle les maudissait un peu car il attirait l'attention de tout le monde ou presque. Puis elle vit les étoiles se reflétaient dans le lac, si elle tendait la main vers l’eau, elle avait l’impression de pouvoir les toucher mais elle ne créa qu’une vague qui brisa l’enchantement.
Elle se demandait si elle allait dormir à la belle étoile ou pas, après tout elle risquait de faire amis-amis avec les bestioles qui vivaient ici et qui sait il la prendrait pour un nouveau foyer. Elle soupira un instant, le froid commençait à se faire sentir, elle joignit ses bras autour de ses jambes et fredonna de nouveau. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait mais décida d'en profiter pour se détendre un court instant...

Sujet: Re: Folie passagère... Sam 21 Fév - 21:44

A force de fredonner, cela l'apaisait tellement qu'elle sentit la fatigue venir. Enfin, les étoiles qui dansaient sur le lac, l'obscurité, le silence, tout cela, l'hypnotisait au point qu'elle sentait ses yeux se fermaient tout seuls. Elle avait beau lutter rien n'y faisait ses paupières étaient plus lourdes que sa détermination et le trou noir.

Elle ouvrit enfin les yeux en pensant avoir vaincu la fatigue mais l'obscurité faisait place à un ciel gris, des rayons de soleil tentaient de passer à travers cette épaisseur de nuages mais rien n'y faisait. Elle se frotta les yeux, s'assit et étendit les bras vers le ciel ce qui décontracta certains muscles. Elle avait mal à certaines parties de son corps, elle n'avait pas dormi sur un bon lit non plus, elle remarqua la présence d'une ou deux bestioles sur elle. Elle sursauta, frotta énergétiquement ses tissus, se mit à courir à vive allure pour s'éloigner de cette invasion.

Elle s'arrêta pour reprendre son souffre puis regarda autour d'elle afin de savoir où elle se trouvait, elle posa sa main malencontreusement sur sa bourse. Une fois de plus, des petits malins avaient profité de ses rêveries pour lui voler le peu d'argents qu'ils lui restaient. En y repensant bien, elle avait donné le restant de son argent à une personne qui se trouvait dans les parages donc les petits voyous n'avaient pas du faire fortune. Tant pis, elle ne pouvait pas contribuer au bonheur de chacun, elle se balada un petit moment pour se retrouver dans la ville. Elle ne pouvait pas aller à l'auberge, elle avait déjà dormi, les magasins peut être. Là non plus, elle ne pouvait y aller, elle n'était pas assez riche pour se faire des plaisirs. En fait, elle se rendit compte qu'elle était pauvre et qu'elle ne pourrait s'octroyer aucun plaisir. Elle soupira et rigola, c'était le destin, elle ne savait qu'elle était ce destin, ni celui ci lui serait bénéfique ou non mais elle faisait toujours attention aux signes du destin.

Elle rebroussa donc chemin, elle se demandait où pouvait se trouver la miss capricieuse, elle ne l'avait encore croisée nulle part, elle devait être à l'auberge ou les boutiques puisque c'était les seuls lieux ou elle n'avait point foulé le sol. Elle sautilla en se disant que c'était aussi le destin qu'elle ne la croise point, elle n'allait tout de même pas le forcer.

Elle se retrouva dans cette fameuse forêt, elle avait l'impression qu'un sort lui était jeté pour qu'elle retourne toujours vers cet endroit. A moins qu'elle n'y soit attirée que parce que celui ci était apaisant, tranquille, certes, il n'empêchait pas les voleurs de venir mais bon elle n'allait pas demander des miracles non plus.
Elle s'approcha du lac, elle regarda cette eau, le jeu des vagues, elle crut voir quelques choses dans l'eau puis elle était prête à repartir vers l'autre ville quand soudain un bruit étrange la fit sursauter. Malheureusement l'instinct de survie qu'elle avait jugé utile à ce moment là, s'avérait être la pire chose qu'elle eut décidé. En effet, elle fit quelques pas en arrière et l'un de ses pieds se mit dans une espèce de trou, qui bizarrement était mouillé et un autre pas qui fit que la chute fut inévitable. Non seulement elle tomba mais en plus, elle ne put se rattraper à rien, ses fesses allaient amortir sa chute mais voila elle était trop proche du lac, et son poids joua en sa défaveur. La tête se retrouva sous cette eau glaciale, elle se releva d'un bond en poussant un petit cri tellement la fraicheur l'avait surprise. Elle se mit à courir en espérant pouvoir se réchauffer et peut être aussi se sécher mais en vain, le froid avait pris possession de tout son être.

Elle partit dans un coin et se recroquevilla sur elle même pour tenter vainement de se réchauffer, elle maudissait cette journée... Elle tentait de penser à autre chose, donc elle se rappela de ses premiers sur ces terres et ce qu'elle avait pu observer jusqu'à maintenant, puis se fut le déclic... encore un signe du destin.