Les Flots Pourpres

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: Les Flots Pourpres Sam 24 Jan - 11:29

A L’ANNONCE DES FLOTS POURPRES

Anxiété maudite,
Nerfs à fleur de peau,
Chaque fois je réédite
Cette même parano.

Un petit grain suffit,
Tache noir sur un coin de toile,
Pour que tout vire au gris
Polluant l’air de mes voiles.

Et si c’était rien ?
Et si c’était fatal ?
Rien ne change, je sais bien,
Mais le doute me fait mal.

Et si je pouvais l’éviter ?
Que dois je faire ?
Savoir que ce n’est pas vrai.
Mais si ça l’était, quel enfer !

Déraison, peur de tout
Peur d’un rien, rien surtout.
Vérifier, douter
Et recommencer.

Torture insensée,
Cycle vicieux,
Des misères inventées,
Qui me fait tomber l’eau des yeux.

Un petit grain de rien
Que je n’avais pas regarder
Boule de chagrin
Crainte d’un bonheur raté

Et s’il était déjà là ?
Et si je ne le voyais pas ?
Et si on m’oubliais ?
Et si je me trompais ?

Je ne suis pas bien, je suis mauvaise.
C’est pour ça qu’ils ne sont pas l’aise.
C’est pour ça que je suis seule, moi.
Mais pourtant, ils sont là …

Incohérence des idées
Tourbillon noir qui veut me happer
Entre passion et anxiété
A l’approche des flots pourpres, mieux vaut ne pas penser.

Féminine et câline
Agressive, torturée

Sujet: Re: Les Flots Pourpres Sam 24 Jan - 11:32

UN MATIN DE FLOTS POURPRES

Je me réveille agacée
Les dent serrés
J’ai froid
Je veux pas me lever
Mais pas le choix
Il faut bouger.

Et puis j’aime
J’aime, j’aime, j’aime
Ça me fait un peu mal même

J’aime qui, quoi ?
Je m’en fout.
Je ne sais pas.
J’aime c’est tout
Peut-être toi

T’en dit quoi ?
Tu m’aimes aussi ?
Recule !

Mes sentiments ne sont pas pour toi
Sauf si tu ne me le demande pas
Alors peut-être, j’approcherais
Mais si tu m’attrapes, je grifferais

C’est n’importe quoi
Peut-être que j’y perd
Mais de mon nid à moi
J’aime la terre entière

Trop pour qu’on s’attache
Assez pour une caresse
Je suis une peu lâche
Je ne donne plus ma laisse

Mais il y a toujours
un moment de faiblesse
D’une suprême tendresse
Baigné d’un flots d’amour
Tu verras un jours…
Sauf qu’après je blesse

Recule je te dis !
Ou sinon je m’enfuis.

Sujet: Re: Les Flots Pourpres Jeu 26 Fév - 1:03

AU DERNIER JOUR DES FLOTS POURPRES

De l’amour pour toute chose de ce monde. Voilà ce que j’ai fini par ressentir. Une sorte de bonheur de sentir la vie autour de moi, malgré les distances, malgré même l’ignorance. Même ceux qui ne m’ont jamais vu, je les aimais bien quand même. Aimer pour tout, aimer pour rien. Parce qu’on peut aimer toute chose et que j’en ai besoin. Même le dernier des enfoiré aurait été un ange à mes yeux.

Mais se soir, la flamme s’éteint. Il n’y a plus de poésie, plus de cette bonté exubérante, plus rien qu’un cœur vidé tout juste tiède. Et je soupir de ne plus ressentir.
Le feu brûle, mais il peut être si doux. Alors que le néant émotionnel me remplis doucement, je cherche encore quelque part un brasier une fournaise qui ne saura sans doute pas me toucher. Trop tard, les dernières gouttes se sont écoulées. Personne ne m’aura emporté et demain, je n’y penserais même plus. Ce soir, j’essaie encore de fuir ma propre indifférence. Elle me rattrapera, de toute façon. Je dit au revoir aux anges, demain, je ne les reconnaîtrait plus.
Le fleuve est asséché, comme petit à petit, mes pensées.
Pas de pluie, pas d’orage, pas de beau temps non plus après la tempête qui dura des jours entiers.
Le vide.
L’ennuis.
Puis l’angoisse du néant.
Comment vais-je occuper mes pensées ?
Il va falloir faire des choses pour remplir le vide.
Demain, je redeviens productive. Artiste d’un autre genre. Moins passionnée, plus carrée, stabilisée. Puis j’inventerais n’importe quoi, chercherais à secouer des choses, parce qu’un monde trop rangé ne me conviendrait pas.
Comment supporter le silence quand on a tant hurler ?
Comment vivre la sécheresse après tout ces torrents ?
C’est sûr, c’est nécessaire et reposant, mais pas trop longtemps.
Mon équilibre est dans le mouvement.
Déluge, sècheresse, puis remplir les cases et recommencer cette marche sans fin.

Sujet: Re: Les Flots Pourpres