J'arrive quoi ! [Libre]

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: J'arrive quoi ! [Libre] Jeu 22 Jan - 16:53

Non, mais il croit quoi le patron hein ? Si on ne peut même plus avoir quelques jours d’isolement, ou va-t-on ? Il ne sait pas encore que si je veux trouver les bons ingrédients pour mes recherches, eh bien, je ne vais pas pouvoir avancer. Il veut des armes oui ou non ? Les mâles, il y en à pas un pour rattraper l’autre. Heureusement que j’ai entendu son appel. Je risque de me faire taper sur les doigts si je ne suis pas présente.

Le temps se dégrade, les Etoiles se couvrent ne laissant rien de bien distinct. Il aurait peut-être fallu que j’attende l’aurore. Quoi qu’il en soi, il est bien trop tard pour rebrousser chemin. Mes petites chéries sont déjà bien plantées à quelques endroits souche de la forêt. On saura bien assez vite si elles sont mûres. Ce qui m’inquiète, c’est cette brume qui se lève. Elle est épaisse et on ne distingue guère plus grand-chose à cent mètre. Le flambeau en main, j’avance prudemment. Une lampe torche ? Non, je n’aime pas ces trucs là. Quoi qu’ici, et en cet instant précis cela m’aurait été fort utile.

C’est presque à tâtons que je m’engage sur un sentier broussailleux. Je remercie alors en cet instant l’enseignement de Gustus. Tous ce qu’il m’a appris s’avère finalement indispensable à ma situation actuelle. Plutôt à cette disposition toute fraîche. J’ai pris l’habitude de m’éloigner du camp quand les murs me paraissent trop pesants. Mais si je fouille ma mémoire, je ne me souviens pas d’une nuit telle que celle-là. Et j’en ai fait des trekkings dans les bois. Comme si cela ne suffit pas, le vent se lève à son tour. Glacial, malgré tout, trop faible pour chasser le brouillard.

Je ne suis d’ordinaire pas de nature anxieuse, néanmoins l’atmosphère et bien pesante, ce qui rend l’angoisse partiellement plus forte. Je presse le pas. J’ai soudainement quelque chose qui me revient en mémoire. La fameuse nuit, où j’ai rencontré le grand Patron. Galant homme qu’il fut me sortant d’un bien mauvais pas.

Et s’ils étaient de nouveau là ? Et s’ils étaient de nouveau entrain de ma traquer ? Et s’ils se confondaient si bien avec la brume que ? Et si …

J’en viens même à imaginer qu’au creux d’un tronc d’arbre millénaire se trouve une entrée cachée aux vues de tous. Qu’au travers de cette verdure sombre se dissimule une société secrète nichée au centre de cet arbre aux branches étrangement biscornue. Que des yeux me suivent perçant avec désinvolture la brume opaque.

Allons, Allons ma fille arrête de te faire un film. Tu ne t’entends pas penser ! C’est quoi ces pensées moribondes ? T’es Gobeline ou pas ? Oui, un peu zumaine et alors ? Ne prends pas touts les mauvais penchant, voir défauts de cette race aux couleurs fade.

Je secoue la tête avec désinvolture. Ça m’aide à chasser cette troublante crainte. La nuit avance bien vite et si je veux arriver à bon port dans les heures usuelles, va falloir davantage que je me hâte. Bientôt la lisière de la forêt, je me rapproche inexorablement de la ville. Déjà de lointaines lumières de lampadaire sont à vue. A moins que cela ne soit autre chose …

Stooop, tu ne va pas recommencer Arabelle !!

Un sourire en coin se dessine sur ma bouche, l’air de confirmer cette fois-ci ma pensée plus vraisemblable que celle d’avant. J’y suis presque. Je prendrai le moment venu la direction de la Taverne.