Munuroë
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Histoire d'une fin annoncée
A tire d'ailes. Icon_minitimeMar 16 Mar - 17:56 par JustMax
Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Commentaires: 0
La chronique du Dr CPJ - C'estPasJust, chronique informative et politiquement incorrect.
A tire d'ailes. Icon_minitimeMar 8 Déc - 21:18 par Dr CPJ
Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Commentaires: 3
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 A tire d'ailes.

Message Auteur
MessageSujet: A tire d'ailes.   A tire d'ailes. Icon_minitimeMar 4 Aoû - 3:28

Ah, Pâques... ça a changé ma vie. J'avais cinq mois, six peut-être quand c'est arrivé, j'étais au sommet de mon art. C'est sans doute pour ça que j'ai été choisie. Il faut savoir que tous les ans à cette époque, une "équipe" avait pour mission d'aller découvrir le monde et si possible le secret des oeufs en chocolat, et que jamais personne n'en revenait. Bien sûr, c'était fait en secret, il ne fallait pas paniquer le reste de l'élevage. Pour moi et quelques amies, voila comment ça s'est passé...

Ce jour là, j'ai senti dès le réveil que quelque chose n'allait pas. A la façon dont Coquet nous a réveillé, déjà, on peut dire qu'il a mis le paquet. On l'appelait comme ça parce qu'il avait toujours la crête impeccable, il nous faisait toutes craquer. Vous l'auriez vu annoncer le lever du jour, ça manque d'originalité mais il faut l'avouer, il était fier comme un coq. Qu'il était beau... il n'y a que mon déhanché de jeune poulette qui le décoiffait, et le soir après le couvre feu il venait souvent me voler dans les plumes. Ah, Coquet...
Bref, on s'était levées à l'aube, comme d'habitude, mais à peine le bec dans l'auge qu'on nous avait fait rappliquer d'urgence dans le hangar pour une réunion. En gros, il faudrait passer une partie de la matinée à écouter parler les vieilles du Conseil, une perte de temps considérable pour la ponte. Car nous étions des pondeuses. Le Conseil, c'était les poules de plus de deux ans, trop vieilles pour être productives, et avec encore assez de jugeotte pour pas finir à l'abattoir. Elles étaient chargées de nous donner les directives, parce qu'une carrière dans la ponte est courte, mais on voit défiler pas mal de modes, et il faut s'y soumettre.
Au début, il fallait du classique, sans fioriture, tant qu'on les lâchait par demi douzaines. Puis petit à petit, on nous avait demandé du plus coloré, du plus gros, du plus solide, etc... avec à chaque fois un régime adapté, et à nous de trouver comment jouer de la croupe pour avoir la bonne descendance. Faut pas croire, c'est ça qui a fait notre renommée, ça nous a donné un physique de championnes, des vraies poules de compétition. Un esprit sain dans un porcin, comme on disait dans le temps. On se faisait même graisser la patte par les voisines pour les aider. Enfin, je m'égare encore...

Pour le coup la réunion était différente. Elles n'avaient gardé que quatre "éléments", c'est comme ça qu'elles nous appelaient. Les meilleures des meilleures des meilleures, elle nous ont dit. Je vous la fait courte, elle nous ont expliqué l'histoire de Pâques, qu'on devait trouver le moyen de pondre des oeufs en chocolat, que ce serait long et dangereux, que nous étions les héroïnes de l'élevage, en oubliant de préciser que je ne reverrais certainement pas Coquet - mon Coquet... -, et de tout ça je n'ai retenu que leurs derneirs mots: "Vous formez désormais la Communauté de l'Année... partez, maintenant."
Alors on est parties, sans même avoir droit à un dernier gavage de céréales. La vie est injuste. Mais si l'avenir des pondeuses devait passer par nous, il n'y avait pas de temps à perdre. Un lourd fardeau sur nos ailes, que nous devions porter ensemble. Il y avait Poule-à-gars, droite et fière... stricte, très stricte, avec elle on marchait sur des oeufs. S'il existait un uniforme de pondeuse, elle l'aurait sans doute. D'ailleurs tous les matins elle nous disait qu'elle venait en civil, ce qu'on ne comprenait pas bien. Et avec elle, pas de pinte avant la ponte, une de ses grandes citations, mais après... c'était la première pour faire la fête, et faire les yeux doux aux coqs. D'où son nom. C'est pour ça qu'on l'appréciait beaucoup, aussi.
La deuxième, c'était Poule-toc. Complètement excitée, presque trop, et surtout pleines de manies plutôt agaçantes. Par exemple, entre chaque oeuf elle ne pouvait s'empêcher de se relever pour être sûre d'avoir la bonne position. Et puis la meilleure, Poule-au-pot, la première à s'installer pour pondre et la dernière à partir, un peu grassouillette, mais pour produire autant il faut forcément des réserves. Vraiment une acharnée de travail, bien qu'elle négligeait un peu la qualité.
Et puis moi, Poulidor, je sais que ça fait pas vraiment féminin mais je n'y peux rien. Un jour, j'ai eu une crampe au moment de "donner vie", ça m'a fait serrer les cuisses et paf... il a éclaté. Du coup on s'y est un peu intéressé, et on s'est rendues compte que le jaune - ce qu'il en restait en tout cas - était vraiment brillant, comme de l'or. Si on les avait laissé grandir, nul doute que mes petits seraient devenus magnifiques. Depuis je regrettais toujours de les voir partir... mais c'est comme ça.

On n'avait aucune idée de la façon dont il faudrait s'y prendre. Lâchées en pleine nature, on a marché un bon moment à parler de tout et de rien, trop heureuses de découvrir le monde pour penser à autre chose. C'est quand la nuit est tombée qu'on a réalisé... il y en aurait beaucoup comme ça, et le confort de notre lit de paille allait vite nous manquer. Alors on a dormi serrées les unes contre les autres pour se réchauffer.
Au matin, on s'est réveillées sans le chant du coq, on était un peu déboussolées. On a réfléchi, pour trouver un moyen de parvenir à nos fins. D'après Poule-toc, c'était une simple question de cuisseau, une bonne technique et ça passerait. Mais on a plutôt retenu l'idée de Poule-à-gars, qui voulait qu'on trouve du chocolat, qu'on se gave, et ça devait marcher. Seul problème, aucune de nous ne savait où s'en procurer. On s'est donc remises en route, direction... loin. On a marché, sauté, courru quand des bêtes étranges ont voulu s'offrir un bon repas, je ne saurais même pas dire combien de temps le voyage a duré. Et puis la vie sauvage, c'est pas de tout repos, bien qu'on s'y trouvaient plutôt à l'aise finalement.
Je vous passe les détails, c'est à Galak... non, Kerbalak qu'on a toruvé notre bonheur. Ca en fait une trotte, mais on a pas été déçues... à peine à l'entrée de la ville, on est tombées sur des tickets, qui nous invitaient à la chocolaterie de Charlie. Ni une ni deux, on y est allées, mais à part quelques charlots à l'entrée il n'y avait pas grand monde. Il a fallut un bon bout de temps avant qu'on arrive dans la salle qui nous intéressait... et on était pas tout à fait arrivées, on était juste au dessus de grandes cuves ou le chocolat tournait, et tournait... c'est sûrement ça qui a rendu Poule-à-gars complètement folle.
Sur le moment, on a pas compris ce qu'elle faisait. Elle a pris de l'avance, s'est mise à courrir, et avant qu'on ait eu le temps de réagir, elle a sauté. Le grand plongeon, version volaille, et elle aurait peut-être dû apprendre à voler... ça leur ferait une surprise, quand ils enlèveraient tout ça, de trouver une poule noyée. La légende dit que c'est ça qui leur a donner l'idée d'en faire en chocolat. Elle avait enfin toruvé son uniforme, la pauvre. Et Poule-toc s'est mise à courrir aussi, droit devant, en poussant des cris. Pour une fois ça nous a servi, on a trouvé comment descendre. Elle s'est mise à donner des coups de bec dans la cuve, sans doute pour faire sortir notre amie, mais c'était peine perdue. On l'a aidé pour la forme, jusqu'à ce qu'elle arrive à percer la coque. Pas de quoi faire passer Poule-à-gars, on avait pas vraiment d'espoir de toute façon, mais au moins on pouvait manger.

C'est bon, le chocolat... on avait jamais rien goûté d'aussi sucré. Quand on en a terminé, on pouvait plus bouger. Et je pouvais dire au revoir à ma taille de guêpe, j'ai bien cru que j'allais exploser. Une sieste s'imposait, pourtant aucune de nous n'a vraiment réussi à dormir, on était encore sous le choc, et je crois bien qu'on avait hâte de voir le résultat. On était conscientes d'avoir probablement fait une avancée historique dans le métier de la ponte.
Après avoir plus ou moins digéré, on est ressorties. On se sentait mal, surtout Poule-au-pot. On venait de sortir quand elle s'est écroulée. Elle a pondu, ça oui... mais c'était pas des oeufs, je ne pourrais pas le décrire. Comme une sorte de bouillie, qui tirait sur le marron, au moins ça de positif. Enfin je fais pas de dessin, j'en serais bien incapable, c'était pas ce qu'on voulait en tout cas. Elle ne s'est pas relevée... nous n'étions plus que deux pour résoudre le mystère des oeufs en chocolat, et nous ne pensions plus y arriver. Surtout que pour réfléchir, j'étais presque seule.
On s'est trainées jusqu'à la sortie de la ville, et on a pondu tout ce qu'on pouvait. A savoir pas grand chose, et rien de satisfaisant même pour une ponte normale. On commençait à se dire que les poules feraient du chocolat quand elles auraient des dents, ça nous a bien fait rire d'ailleurs, quand on a croisé un lapin. Lindt, il s'appelait, et il avait une clochette dorée autour du cou. On lui a raconté notre histoire, qui devait être drôle parce qu'il a pas arrêté de se marrer. Pour nous dire ensuite qu'on perdait notre temps, que c'étaient des cloches qui apportaient les oeufs et personne d'autre. On a pas pu lui demander où les trouver, il y a eu un éclair à ce moment là... et devant nous, il restait un civet. Peut-être qu'il en avait déjà trop dit, toujours est-il qu'on a fui aussi vite qu'on pouvait.
J'ai juste senti un autre éclair me raser la tête, et quand je me suis retourné j'ai vu que Poule-toc avait perdu la sienne. Elle courrait toujours pourtant, elle tournait en rond, sans crier pour une fois. Vous me direz, c'est plus dur sans bec... quand enfin elle s'est arrêtée et s'est laissée tomber au sol, je regardais ailleurs. Une vision d'apocalypse, comme un message pour me prévenir que je devais abandonner cette quête, deux grandes ailes noires qui battaient le rythme d'une agonie impitoya... j'en fais trop. Il n'empêche que ça m'a filé la chair de poule, et c'est pas peu dire. C'était la première fois que je voyais le dieu des pondeuses, mais il m'avait épargnée, je ne sais toujours pas pourquoi...

Et aujourd'hui, je cherche toujours les cloches. Ca fait plusieurs années que tout ça s'est passé, je ne ponds plus, je suis trop vieille pour ça, et pourtant je marche, je voyage, en espérant un jour mettre la patte sur un oeuf en chocolat. Et je le ramènerais à l'élevage victorieuse, Coquet m'attendra, toujours aussi beau... qui sait, peut-être même qu'on fera des poussins! En attendant... j'ai encore la force de faire la girouette, et toute ma tête, alouette!
Skunk Toonayt

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