Pour Ysalena

Beaucoup s'en doutent depuis un bon moment.
D'autres se le cachaient pour y croire encore.

On a tenté plusieurs manoeuvre de réanimation?
Massage cardiaque, insufflation, et autre tripotage peu courtois.

Rien n'y a fait.

On s'est fait beaucoup de mal ces derniers temps.
Beaucoup de mal a s'acharner.

Le concept de Munuroe avait un potentiel, mais nous, avions nous vraiment la compétence …

Je repensais à ce que quelqu'un nous a dit en claquant la porte. D'ailleurs, un écho s'est glissé par la fenêtre après son départ en haussant les épaules et en dandinant du cul : Nous sommes fragiles et vacillants comme la flamme d'une bougie, trop instables pour qu'on y consacre son énergie créatrice.
C'est difficile de répondre à un écho. ça vient de loin, c'est aussi franc qu'un …

Sujet: Pour Ysalena Mar 21 Avr - 13:02

J'ai donné un bonbon à Korhang Ofaar mais il a pas réagit.
Tant pis, ça me conforte dans ma décision.

J'ignore tous ces gens qui se pressent autours d'Odieu - après lui avoir jeté un coup d'œil appréciateur - et vais plus loin.

-Ysalena, déesse de la compassion, je viens ici pour te servir.
Je ne choisis ni Dieu, ni son fils Odieu, ni sa fille Lymbia, mais toi, la déesse qui ouvre son cœur aux autres.
Je te suivrais quel que sera ton choix, et j'accomplirais avec fierté ce que tu me demanderas de faire.

Moi, Savat, fille de personne, serais ton plus fidèle serviteur...

Sujet: Re: Pour Ysalena Dim 26 Avr - 18:44

Une guerre... Pour qui? Pour quoi? Dans quel but?

Ces gens qui s'entretuent pour la gloire, pour le plaisir, ça me rend malade. Et ces pauvres victimes, pas toujours innocentes je le concède, mais ceux là, ceux qui meurent alors qu'ils dormaient paisiblement. Pourquoi?

Pourquoi ce désir de faire couler le sang? Lymbia... Ma grande soeur, pourquoi cette haine meurtrière envers les mortels alors que c'est à ton père que tu en veux?
Et pourquoi ces larbins sans coeur à tes pieds? Ne pouvais-tu donc pas agir de toi même, oser te souiller les mains avec le sang que tu souhaites voir couler?

Toi qui était née pour protéger la nature et la vie, tu l'as pervertie, et aujourd'hui encore elle va souffrir sous les poids de tous les soldats qui iront combattre par ta faute.
Lymbia ! N'entends tu donc plus le vent te souffler sa tristesse, les arbres te hurler leur souffrance et les oiseaux te chanter que tout est ta faute?
Ta faute ! Tu as tout perverti ! Tout est parti de toi ! De tes caprices ! De ton manque de discernement !

Et toi mon frère ! Odieu, tu portes bien ton nom ! Dieux des vices hein... Ton père aurait mieux fait de te serrer le vis. Toi aussi tu es fautif ! Tu agis sans penser aux conséquences, tu as perverti l'âme des mortels. Ils ne sont même plus à même de réfléchir correctement. Ils ont tout souillé, tout détruit, tout anéanti. Sans toi Lymbia ne serait jamais devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Elle serait restée douce et aimante. Elle aurait continué à veiller sur sa nature sans avoir besoin de lui donner des armes pour se défendre. Elle aurait aimé les mortels comme je les aime et n'aurait jamais déclenché cette guerre sans queue ni tête.

Si tu n'avais pas été là, notre père n'aurait même pas eu besoin de me créer pour souffrir à la place de tous.
Car oui je souffre, tous les coups d'épée portés, tous les sangs coulés je les ressens au plus profond et je suis déchirée de plus en plus chaque jour.

Banda, tu te crois belle, tu aimes les mortels mais déjà tu as compris qu'être aimé par eux ne t'apporte rien de plus. Tu pleures sur ton sort, ne va tu pas pleurer aussi sur le leur? Que vas-tu faire, comment vas-tu réagir? Va tu donner une quelconque raison à cette fichue guerre? Crois tu vraiment que cette guerre ai ses raisons. Qu'elle doivent toucher tous ces mortels innocent des vos querelles?

Nayri, belle et douce Nayri que tu étais, même toi ce monde t'as perverti. Tu te réjoui de prendre les armes face à ta soeur. Tu trépigne d'impatience à l'idée de tuer des mortels qui auront choisi de te combattre. Mais le combat est inutile. Il est inégal. Il est injuste.

Et toi notre père, toi qui est aux cieux, quelle est ta réponse à cela? Les armes, vaincre le mal par le mal? La bonne affaire ! Un conflit qui commence est un conflit qui jamais ne fini. Cette guerre sera sans fin. Chaque jour que tu feras sera un jour de mort et de désolation.

Les mortels étaient déjà pourtant bien assez stupides pour s'entretuer sans avoir besoin que vous leur donniez une raison de plus. Ce combat ne résoudra rien, c'est voué à l'échec.

Mais je ne peux rien faire pour l'empêcher. Tout est déjà en route. Il est trop tard pour faire marche arrière. Trop tard pour reculer. Les mortels se pressent comme des citrons devant vos temples pour vous vénérer, vous aduler et offrir de vous rejoindre pour cette guerre. Vous leur laissez espérer qu'il ont le choix entre la lumière et l'obscurité... Mais dans une guerre toutes les parties mènent à la mort. Rien de bon ne peut en sortir.

Tiens, de la visite? Oh petite Savat, je me doutais que je te verrai ici alors que tous les autres se pressent ailleurs.

Je ne cherche pas de serviteur, chaque mortel est libre de ses actes et n'a pas à se les faire dicter par une quelconque divinité. Et je ne ferais pas de choix. Tous les choix ne conduisent qu'à la mort et à la fin de la vie. Je ne peux me résoudre à y participer. Cette guerre n'est pas pour moi. On peut penser de moi tout ce qu'on veut.

Je ne suis pas lâche. J'ai le courage de refuser d'aller à l'encontre de ce que je suis. Quoi qu'il m'en coute. Je resterai là, et je mourrais à chaque mort qui sera donnée lors du conflit. Je protegerais quiconque me demandera de le proteger, qu'il ai choisit un camp ou l'autre m'importera peu. Toute vie quelle qu'elle soit se doit d'etre protegée.

Sujet: Re: Pour Ysalena Jeu 7 Mai - 11:13

Errant dans la forêt de Robe Inwood, à l'écart de la... civilisation, puisqu'il convient d'appeler cette puanteur ainsi, Ioule hésitait, réfléchissait. Les brins d'herbe lui chatouillait la plante des pieds.

Comment avait-il pu faire une chose aussi horrible? Comment avait-il pu monnayer la mort de quelqu'un? Était-il destiné à devenir, comme tous ceux qu'il avait rencontré jusqu'ici, un être sanguinaire, avide de sang?
Sans doute aveuglé par la rancœur, il avait fait ce qu'il détestait le plus. Donner la mort inutilement.
Pourra t'il continuer à vivre malgré cela? Pourra t'il continuer à admirer son reflet à la surface miroitant des lacs - chose qu'étonnamment, il appréciait beaucoup - avec ces remords?

Il évita de justesse un Fauvekipeu qui se précipitait sur lui, le tirant de ses pensées moroses. Il l'assomma de la crosse de son sabre. Il comprenait pourquoi le fauve s'était jeté sur lui, et cela ne valait pas la mort. Ce n'est simplement pas aujourd'hui qu'il mangera de la viande d'elfe...
Il le traîna donc dans les fourrés, hors de la vue de ces braconniers sans pitié pour qui un animal dans cet état était une proie de prédilection. Puis s'allongea au pied d'un arbre.

Il comprenait le fauve, mais pas les lonnedonniens. Leur soif de violence alors qu'ils avaient nourriture, confort et même protection. Plus qu'ils n'en méritaient réellement.
Cette querelle entre les Dieux n'est peut-être pas une si mauvaise chose...
Il avait entendu des rumeurs, lorsqu'il était revenu s'équiper à la ville. Un guerrier aux cheveux de sang aurait fait un massacre et tué tous ceux qui festoyaient à la taverne. Un guerrier sous les ordres de la déesse Lymbia.
Aujourd'hui les Dieux exhortaient les mortels à prendre part à leur conflit familial. Sans échappatoire.
Les indécis seront tués.
Les autres aussi.
Mais les raisons de Lymbia sont plus que compréhensibles. Et si les mortels étaient si détestables sous l'influence du Pervers et du J'en-foutiste?
Peut-être leur chute apportera plus de quiétude à Munuroë?
Et moi, modestement, apporter mon concours à cette chute. Lever ce bras si faible sous les ordre de cette horrible déesse...

Le vent murmurait à ses oreilles, et à l'ombre des feuilles, cette guerre lui semblait futile. Il se persuadait qu'il prendrait part à la bataille qui se prépare.
Lui qui déteste la violence gratuite.
Lui qui ne voulait pas combattre.
Lui... qui... écoute le vent dans les feuilles... et apprécie...
Lui qui... qui s'assoupit malgré lui... un sourire de contentement aux lèvres...

Mais il y avait autre chose dans le vent. Un autre murmure! Une voix si douce, et si profonde. Si... faible, qu'il en rouvrit les yeux, sur le qui-vive.
Quelqu'un parle. Il se cache et écoute. Non il n'y avait personne aux alentours, mais la voix était bien là. Ce n'était pas comme lorsqu'il avait mangé le chapeau d'un champilux dans les égouts, et que les murs se moquaient de ses chaussures.
La voix était réellement la.

Ainsi cette déesse, Ysalena, existait. Ainsi il était possible de ne pas partir en guerre. Ainsi il était possible de choisir.
Ioule se leva et écouta. Des larmes salées traçaient des sillons dans la poussière qui maculait son visage.
Le sol sa déroba sous ses pieds, Ioule tomba sur ses genoux.

Ô Déesse à la voix de zéphyr.
Je ne veux pas combattre! Je ne veux pas tuer!
Je vis avec le remord d'avoir tué une fois. Je ne veux plus que mon bras ou ma bouche cause la perte de quelqu'un.
Aussi coupable soit-il. Peu importe le camp qu'il a choisi.
Je me range à tes côtés, Ysalena, déesse juste et clairvoyante.

Ainsi j'aiderai quiconque me demande assistance. Je panserai les blessures. Et protègerai la vie, si précieuse, si fragile. Du mieux que je le peux.

Même si je sens que je cours à ma perte. J'expierai mes fautes en partageant avec toi la souffrance que causera cette guerre absurde.

Ioule resta un moment sur le sol, incapable de bouger d'un pouce. Attendant peut-être la réponse de la Déesse, ou la colère d'un autre Dieu...

Sujet: Re: Pour Ysalena