Sujet: Visite dans les bas-fonds Ven 27 Nov - 19:45 |
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Le Soleil vous éblouit ? La sécurité vous insupporte ? Le spectacle de charmantes et inaccessibles jeunes filles en fleur vous renvoie à votre propre abstinence qui dure depuis maintenant votre naissance ? Et, pour ces trois raisons, vous êtes allergique à LoneDonne ? Pas de panique ! Inutile de tabasser le gérant de votre hôtel pour qu’il rembourse votre séjour, inutile de tagger tous les murs propres que vous croiserez, inutile d’hypothéquer votre belle-mère pour partir en vacances sous des cieux plus cléments, il vous suffit de chercher une bouche d’égout capable de laisser le passage à votre embonpoint (qui varie suivant la qualité de votre hôtel, règle universelle), et de vous y engouffrer avec détermination. Vous vous retrouverez dans le LoneDonne souterrain qui sent mauvais, qui est sombre, crasseux, humide, dangereux, et pour toutes ces raisons, bien plus intéressant que son homologue de la surface.
Ici, inutile de chercher une enseigne pour orienter votre shopping, il n’y en a pas. Il est du reste mal vu de lever le nez dans ces souterrains, car ceux qui lèvent le nez sont des touristes, et les touristes sont automatiquement invités à jouer à des jeux rigolos à grands coups de chaînes de vélo, à participer gratuitement à des tabassages en règle, ou alors, pour les plus plantureuses, à d’autres activités de groupe que la morale, la police et la décence réprouvent en chœur. Certains y voient une forme de plaisir, mais les autres ressortent généralement de ces expériences avec des souvenirs plutôt négatifs, leur sensibilité n’ayant pas résisté à la batte de base-ball de leur agresseur.
D’autant que si les gens regardent au sol, c’est pour éviter de glisser sur une déjection intempestive mal localisée ou de tomber tête la première dans une étendue d’eau saumâtre dont la seule vue est capable de faire refluer les intestins. Si les égouts recèlent des trésors pittoresques – dont le « Passage qui Boîte » ou « l’Impasse du Cowboy », hommage à la démarche des touristes qui en ressortent – le service d’entretien est malheureusement aux abonnés absents.
Vous pourrez toutefois sans crainte repartir avec un souvenir de votre visite dans les sous-sols – et, si vous êtes vraiment chanceux, avec votre propre porte-monnaie en prime, mais n’y comptez pas trop tout de même – comme par exemple un sachet de la célèbre « Blanche Ratling », préparée uniquement sur place et dont la recette est jalousement gardée. Pas plus de 1000 biftons les 10 grammes, mais c’est de la pure, d’ailleurs il faudra que je pense à aller me fournir, j’ai épuisé mes stocks.
(Milyo)
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Le survivant
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