Sujet: Confidences Ven 30 Oct - 15:36 |
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Elle roule, tout doucement, caresse la peau, efface le sourire, illumine les yeux d'une lueur nouvelle, une de celles qu'on n'aime pas voir ; tout se brise, sans qu'on puisse rien faire, et on attend, mais quoi ? On ne sait pas trop, on ne sait plus, on ne veut plus savoir, on voudrait juste revenir en arrière, juste avant le moment fatidique, pour ne pas entendre ces mots, et continuer à sourire. Mais le sourire, il a vacillé, puis disparut. On y peut rien, c'est au deçà de nos forces ; nos épaules s'affaissent, on courbe l'échine. C'est toujours la même chanson, les même mots qui reviennent, et toujours cette déception qui nous tord les boyaux.
On comprend, on lit la douleur sur son visage, dans ses yeux, on l'entend dans le peu de mots qu'il prononce. On essaie, on veut être là pour lui, mais nous non plus on ne sait plus sourire, on cherche les mots, ceux qui feront du bien, tout en sachant qu'il n'y en a pas, et pourtant, on les cherche, encore et encore, parce qu'on veut tant aider, tant faire quelque chose, mais que faire de plus que rester là, attendre, les bras ouverts, pour si jamais il voulait si jeter et pleurer. Mais, les hommes... Ça pleurent dis les hommes ?
Moi je pleure, mais je ne suis pas un homme.
Et toi, toi, je vais te prendre par l'épaule, me forcer à te sourire, avec les lèvres et même les yeux mais, au fond de moi, j'aurais abandonné.
Abandonné l'espoir des rêves, de voir ces sourires, de toucher ta joue, de respirer à plein poumon, comme si c'était la dernière chose qu'il me restait, d'ouvrir les yeux et de te voir toi en premier, de t'écouter, juste parce que ta voix me plait. Abandonné l'espoir de ce qu'il aurait pu y avoir.
Tout abandonner. Résignée. A force de trop imaginer.
Ne plus rien imaginer aussi, parce qu'aujourd'hui, cette souffrance, elle est de trop, c'est comme si des poids étaient accrochés à mon corps, et qu'ils me tiraient, encore et encore vers ce fond qu'il me faut encore une fois toucher. Je m'y suis tellement étalée, dans ce fond, écrasée sans douceur, comme un caillou que l'on jette, une gifle mise à la volée. Je l'ai jamais aimé, ce fond et, à chaque fois que j'y suis retournée, je me suis toujours promis de plus y revenir. Plus JAMAIS !
Je me l'étais promis. Mais si moi, je n'arrive pas à me tenir à moi-même des promesses, pourquoi s'étonner à présent que les autres ne tiennent pas les leurs non plus ?
Alors je vais faire une liste, mêlée de larmes, de rage, de désespoir et de résignation, une liste pour pas oublier.
Faut pas s'attacher.
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Estendra
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